Gaël Cadiou

Gaël Cadiou

Gaël Cadiou
poèmes visuels

Prendre des images dans la rue est une activité peut-être pas quotidienne mais presque.
Habitant à Paris, beaucoup de choses font sujets devant mon objectif.
Le téléphone portable est parfait pour prendre de façon pratique et commune les choses qui m’entourent.

Bienvenue sur mon blog et à bientôt pour des prochaines suites d’images.

Une histoire courte :

A faire le pitre en imitant ce que je voyais à la télévision et à enregistrer des films de série B, je tombais sur des merveilles parfois tels que le Dracula de Paul Morrissey (signé par Andy Warhol) ou des films d’horreur mélangeant science fiction, délires médicaux, et effets spéciaux grossiers. Les spectacles de variétés le samedi soir avec les confettis, les explorations de mondes sous-marins, les intrigues et meurtres en série et les phénomènes paranormaux faisaient partie du quotidien. En même temps, je lisais beaucoup de romans d’horreur. Tout ce qui était morbide était attirant, bizarre et sombre, fascinant. Ce monde d’images cohabitait avec le quotidien d’une vie en banlieue.

J’ai commencé à enregistrer et à compléter la vidéothèque à la maison en même temps que je constituais ma bibliothèque. Le support était les cassettes VHS sur lesquelles, après un bon usage, on trouvait un film et la fin ou début d’un autre. Les bandes étaient saturées et les images commençaient à se transformer. Le son également et je finissais par associer ces moments de transformations sonores et visuelles de la bande au film lui-même. Ces films devenaient mes films de chevet que je connaissais par cœur et que nous nous passions inlassablement tous les dimanches en famille. Je découvrais des films et des histoires enregistrées par mes parents et pour pouvoir choisir les miennes je négociais quelles cassettes de leurs films je pouvais utiliser pour enregistrer les miens. Repérer le film à enregistrer dans le programme TV était devenu un plaisir car la contrainte qui m’avait été donnée était de ne pas agrandir davantage la vidéothèque et de faire avec les cassettes déjà existantes. Il n’y avait plus de place dans les étagères et nous ne voulions pas en ajouter davantage. C’était devenu un jeu entre essayer de me limiter et explorer des mondes différents.

Les premières fabrications d’images :

J’ai commencé à peindre pour produire mes propres images. Je reproduisais des images que j’aimais pour les réinterpréter à ma façon, en leur donnant des couleurs très vives et lumineuses. Ensuite, je suis passée à la photo pour retrouver un lien avec l’enregistrement mécanique puis enfin à la caméra vidéo pour associer les images arrêtées et à celle en mouvements. Avec toutes ces images de tv que j’avais gardées en mémoire, j’ai d’abord cherché à fabriquer les miennes. Trouver enfin un espace disponible pour la création et sans interruptions sauvages publicitaires.

Le cinéma :

C’est en allant au cinéma que j’ai découvert les choses et les gens filmés avec plus de lenteur. Je trouvais que c’était bien plus poétique mais les représentations projetées me montraient un monde démesuré dans lequel je me sentais engloutie. Toute l’énergie d’enchainement des images restée dans ma mémoire venait de la télévision. Quelque chose de dynamique et moins spectaculaire par son échelle physique, un rapport en direct avec des mondes et des univers très différents les uns des autres. Mes montages sont devenus un ensemble de deux temps : l’observation et le rythme par association d’images.

La langage et l’exotisme :

Le son à la télé que j’ai gardé en mémoire provient surtout de voix humaines et de sons urbains. Des bruits de voitures en fuite, de belles personnes parlant en anglais. Ensuite avec les clips musicaux, l’anglais était devenu quelque chose de quotidien mais je ne le parlais pas encore couramment. L’exotisme et la fascination d’entendre des sons et des mots complètement inconnus étaient devenus des secrets auxquels je voulais accéder. Plus tard j’ai commencé à voyager et à vivre en Europe de l’Est où j’étudiais en anglais dans une université internationale. J’ai appris le hongrois pour ma survie quotidienne (carte de séjour, papiers administratifs et compte en banque, faire les courses et envoyer des cartes postales).

Avec l’anglais je fantasme mes propres scénarios et rêve toujours d’être dans un polar à Los Angeles avec des palmiers en arrière plan et un rouge à lèvre toujours impeccable. Les chansons de rock étaient des messages secrets sur la vie à décrypter et les concerts une bonne expérience de voir des projections sur scène comme un bain de bonheur collectif.

Et maintenant ?

Je cherche à écrire avec des sons et des images. Le monde apparaissant dans ces images est un monde de série tv, de cinéma et de poésie. Je travaille sur des vidéos courtes en temps et utilise des caméras de poche afin de montrer une poésie simple ce qui pour moi correspond à fabriquer mes propres étoiles et ouvrir ma boîte de pandore.

Curriculum Vitae

Depuis 2013, montage de vidéos expérimentales, photos et recherches pour une écriture visuelle.

2013: Rencontre et collaborations avec David Turecamo, Story Teller pour CBS NEWS Sunday Morning, New York, contacts presses, traduction, pitch, tournages et interviews pour les reportages de M. Turecamo.

2013:   Création du blog photo et vidéo et utilisation des réseaux sociaux.

2013: modèle pour le photographe Dean Hanson.

2007/2008: installation à Paris, réceptionniste les week-ends dans un hôtel 3***, encore en poste.

2007:   Assistante d’éducation à Ecole Primaire Pauline Kergomard, Le Havre.

(animation d’ateliers d’Arts Plastiques, mise en place d’une salle de projection, réalisation d’une vidéo au sein de l’Ecole, sorties pédagogiques).

Études

2006:   DNSEP avec mention pour la qualité plastique, Ecole Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne, Lorient, photo imprimée, projections vidéos et installation.

2006: Echange avec Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, ENSP, pratique de la photographie couleur argentique, pendant un mois.

2004: DNAP avec les félicitations, Ecole Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne Lorient, photo argentique noir et blanc et installation.

2004: échange ERASMUS  avec MOHOLY-NAGY MUVESZETI EGYETEM, Budapest, Université des Arts Appliqués, pratique de la sérigraphie sur tissus, pendant 3 mois.

2000/2001:  échange SOCRATES avec BUDAPESTI GAZDASAGI EGYETEM KERESKEDELMI, VENDEGLATOIPARI ES IDEGENFORGALMI KAR, Université internationale d’economie, Commerce Restauration et Tourisme, pendant un an.

Travail de communication presse internationale avec le service de communication de LUDWIG MUZEUM – KORTARS MUVESZETI MUZEUM, Budapest (Musée d’Art Contemporain Ludwig) pendant 6 mois.

1998/2000: IUT LE HAVRE, DUT Information Communication.

Travail de médiation culturelle avec le service culturel de MUMA, Musée d’Art Moderne André Malraux, Le Havre, pendant 2 mois.

Vous voulez en savoir plus ?

A short story:

Imitating everything I was watching on tv, recording B movies, I was finding treasures like Dracula by Paul Morrissey (signed by Andy Warhol) or horror movies mixing science fiction, medical crazy inventions, obvious special effects with make-up.

The variety show on Saturday nights with sparkling clothes, exploring submarine worlds, intrigues and serial killers with paranormal events were a part of my everyday life.

At the same time, I was reading a lot of horror novels. Anything which was morbid bizarre and dark was attractive, fascinating. This world of images was coexisting with a life in a banlieue with African immigrants.

I started to build a library of videos and books. I had to use the tapes my parents no longer cared about; VHS tapes used over and over again so that images from one film began appearing at the end of another creating the impression of a multi genre spectacle. The films were getting saturated and the images and sound were starting to change and for me those transformations became the movie itself. These were the movies of my childhood and I knew them by heart.

Then I had to negotiate with my parents for shelf space. It was almost a game: trying to limit myself and at the same exploring all kinds of worlds.

My first visual productions:

With this visual world, I started to paint and reproduce the pictures I liked but in order to interprete it with flashy colors. Then I started with photography to keep recording with a machine and finally to use a video camera to capture movement. I began trying to create freely, protecting those images from commercial breaks.

The Cinema:

Going to the cinema, I discovered that more time could be devoted to showing things and people as a poetic form. But I was overwhelmed by the enormity of the images on screen.

My experience in front of tv defined my way of associating images. Because of its size the tv screen offers a more direct access to different and original worlds. My editing became an exploration, an interplay of frozen images (photographs or fixed camera without any movement), and animated moments showing thoughts and feelings, sensations and energies which are the unforeseen parts of my work.

The language and the exoticism:

The sound of tv that I kept in memory is provided mainly from human voices and urban noises. Speeding getaway cars with beautiful people speaking English.

With music videos and clips, English has become an element of my everyday life but I wasn’t fluent yet. The exoticism and fascination of hearing sounds and unknown words were like secrets I absolutely had to uncover.

Later I travelled in Eastern Europe to study and there began speaking English and building strong friendships. I wanted to learn a bit of Hungarian to survive in everyday life (resident papers, administrative stuff, bank account information, grocery shopping and sending postcards).

With the English language I do my own stories and dream about playing in a detective story in Los Angeles with coconut trees at the back and a perfect lipstick. The Rock’n roll songs were secret codes on life to understand and concerts were a good experience for watching projections on a stage like a great huge happiness bath.

And now ?

I’m looking for a way to write with sounds and images. My world is tv series, poetry and cinema in everyday life. I work with short time videos and use pocket cameras for a simple and an accessible poetic routine which gives opportunity to create my own Stars and open my Pandora’s box.

 
Curriculum Vitae

Since 2013, editing for experimental and creative videos, still images and research for a visual writing.

2013: Meeting and collaborations with David Turecamo, Story Teller for CBS NEWS Sunday Morning, New York: Press contacts, translation, pitch, shooting and interviewing for Mr Turecamo’s stories.

2013: Creation of the blog, still images and videos and social medias.

2013: model for the photographer Dean Hanson.

2007/2008: Arriving in Paris, receptionist during the week-ends for a three stars hotel, still working.

2007: Educational assistant at Pauline Kergomard primary school, Le Havre Normandy
(Fine Art workshops, projection room set, shooting and filming for a video in the school about the school, educational activities).

 
Studies

2006: DNSEP diploma with a special mention for the quality, European High School of Art, Lorient, Brittany.

2004: ERASMUS exchange program with MOHOLY-NAGY MUVESZETI EGYETEM, Budapest, University of Applied Arts, practice of Serigraphy on textile, for 3 month.

2000/2001: SOCRATES exchange program with BUDAPESTI GAZDASAGI EGYETEM KERESKEDELMI, VENDEGLATOIPARI ES IDEGENFORGALMI KAR, International University of Commerce, Economy and Catering Management, for a year.

Communication work for International press release at the communication department of LUDWIG MUZEUM – KORTARS MUVESZETI MUZEUM, Budapest (Museum of Contemporary Art Ludwig), for 6 month.

1998/2000: IUT University of Le Havre, Normandy, Diploma DUT in Communication.

Art workshops, cultural researches for the exhibitions of the MUMA Museum of Modern Art André Malraux, Le Havre Normandy with the cultural department for 2 month.

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